Témoignage de Frédéric Batard, société Ypresia (http://www.ypresia.fr)
Ypresia est un éditeur de logiciels pour collectivités locales. Le contact avec GéoBretagne s'est noué un jour via une demande de support.
Pour établir le rapportage triennal INSPIRE 2016, l'IGN a demandé aux plateformes régionales un retour sur la réutilisation des données.
GéoBretagne a répondu avec cette interview d'Ypresia réalisée suite au carrefour des gestions locales de l'eau, à Rennes. L'occasion de montrer que l'ouverture des données profite aussi au secteur privé.
* Qui êtes vous ?
Ypresia est éditeur de logiciel dans le domaine de l'eau et de l'assainissement. Nous travaillons pour les collectivités. Dans nos logiciels métier, la cartographie apporte une valeur ajoutée.
* Quelles sont les données publiques qui vous intéressent ?
Nous avons besoin de données cadastrales, de la photographie aérienne et des zonages concernant l'assainissement.
* Comment avez-vous découvert ces données ?
Nous étions confrontés à un problème : nos clients voulaient aborder la cartographie, mais tous ne disposaient pas d'un système d'information géographique. Nous pouvions utiliser le fond de plan OpenStreetMap.
Cependant, en assainissement, nous avons besoin de tracer le schéma des installations. Nous cherchons donc une meilleure précision. Nous avons alors découvert l'existence des flux INSPIRE par recherche sur le web, et avons identifié les plateformes qui les proposent, dont GéoBretagne.
* Comment les utilisez-vous ?
Nous paramétrons notre logiciel pour que nos clients consomment les flux existants. Nous affichons les fonds cadastraux ou les photographies aériennes en fond de plan. L'utilisateur peut localiser rapidement une parcelle via WFS, ce qui constitue un gain de temps appréciable. Il géolocalise ainsi le dossier d'assainissement. Il peut enfin tracer le schéma précis de l'installation.
L'existence d'un plan détaillé est un outil précieux pour nos utilisateurs. En assainissement, la communication avec l'usager est parfois difficile. Les éléments techniques dans le compte-rendu permettent d'expliquer un peu mieux la nature du problème : l'usager comprend le plan du premier coup d'oeil.
La géolocalisation précise des installations permet ensuite de dresser des cartes de synthèse à l'échelle d'un territoire. C'est un outil précieux pour communiquer vers les élus et aider aux décisions.
* Quelles évolutions suggéreriez-vous ?
Le plus important serait de disposer d'un flux service cadastre agrégé partout en france. Les services WMS et WFS sont déjà une grande avancée. En sus, des services tuilés sont appréciables pour l'affichage.
* En conclusion ?
La mise en place d'un système d'information géographique n'est plus un préalable pour disposer de la cartographie. Nos clients ont le choix : démarrer avec les flux existants, déployer un SIG plus tard... Pour l'utilisateur final c'est indifférent. Les flux sont un outil pour combattre la fracture numérique. Beaucoup de petites collectivités ont des moyens limités. Si ces flux n'existaient pas, certains territoires ne disposeraient que de comptes-rendus d'assainissement parfois difficilement intelligibles, alors que d'autres proposeraient une cartographie communicante. Grâce à la la cartographie par flux, l'usager a partout accès à une même qualité de service.